Un peu d'histoire
Les jeux d'argent passionnent les hommes depuis l'Antiquité. Dans le Mahabharata (oeuvre hindoue datant de plus de 2000 ans), on trouve l'histoire d'un joueur de dés qui, rongé par la passion du jeu, finit par se mettre lui-même en jeu. Très tôt les différentes communautés religieuses et politiques luttèrent contre les jeux. En Grèce et dans l'Empire romain, on interdit les jeux de dés et d'osselets. Les juifs, les musulmans et les chrétiens bannirent également les jeux d'argent. En 813, le concile de Mayence décida de sanctionner les chrétiens qui jouaient à des jeux de hasard. Les souverains français, les uns après les autres, durcirent la répression contre ces pratiques, tout en tolérant le jeu à la Cour. Sous leur règne, de nouveaux jeux continuèrent donc à apparaître (le loto, le lansquenet, le hoca, le cavagnol, etc.). Tolérés sous la Révolution française, ils se développèrent encore davantage, générant la multiplication des maisons de jeu. Au début du XIXe siècle, on autorisa les premiers casinos.
Au XXe siècle, l'attitude des gouvernements des pays occidentaux envers les jeux d'argent a généralement été de décourager cette pratique ou du moins de la réglementer. En France, les jeux d'argent sont réglementés depuis 1907 ; ils sont interdits en dehors des limites imposées par l'État. Ils se résument donc aux jeux proposés par la Française des Jeux (parmi lesquels le Loto national et le Loto sportif, respectivement institués en 1976 et 1985), à ceux dont la pratique est autorisée dans les casinos (roulette, jeux de cartes et de dés, ainsi que, depuis 1986, les machines à sous) et au Pari Mutuel Urbain, qui gère les paris sur les courses de chevaux et de lévriers. Le pari mutuel, né en France en 1891, utilise un système totalisateur qui a été largement adopté par les autres pays. Il rassemble les mises de tous les parieurs. La somme des paris, déduction faite du pourcentage destiné à la gestion des champs de course, est répartie entre les gagnants. Ce système constitue une protection contre la fraude et facilite le prélèvement des taxes. La Grande-Bretagne, à l'opposé, est un des pays les plus permissifs en matière de jeux d'argent. L'activité de bookmaker, qui propose ou accepte des paris à cote fixe, y est autorisée alors qu'elle était, jusqu'à 2010, interdite en France. La Coupe du Monde de football 2010 sera le premier évènement sportif majeur à avoir lieu une fois les paris sportifs libéralisés. Il sera lors possible de parier sur la Coupe du Monde par Internet.
"jeux d'argent" Encyclopédie Microsoft® Encarta® en ligne 2008
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